L’inflation peut-elle menacer le taux du Livret A ? Les questions et les inquiétudes des épargnants sont légitimes, mais le Gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, tient à rassurer le public. Même en cas d’accroissement de l’inflation, le taux de 2,25 % sera maintenu en février, a-t-il fait savoir.
Les économistes, dans ce difficile contexte lié à la crise financière mondiale, se posent eux aussi des questions sur l’inflation et ses conséquences. Cependant, la plupart d’entre eux, comme le Gouverneur de la Banque de France, estiment que les prix vont bientôt baisser. L’évolution de la situation permet donc d’imaginer un maintien du taux du Livret A.
Il faut noter que les places financières sont malmenées depuis les grands troubles dues au problème des subprimes aux Etats-Unis, soit depuis 2008. Un épisode qui rend les économistes comme les traders et les petits porteurs d’actions extrêmement vigilants sur les fluctuations des actions boursières.
Par ailleurs, il convient de relever que la majorité des français procèdent le plus souvent à l’épargne et au crédit pour pouvoir équilibrer leurs dépenses et leurs revenus. Dans certains cas, les assurances de pret interviennent pour garantir le remboursement des emprunts faits auprès des banques. Il arrive aussi que les ménages aient recours au rachat de credit pour réaménager leur budget.
Toujours est-il que les épargnants comme les emprunteurs ont besoin de s’aligner dans leurs démarches sur les coûts des charges habituelles (loyer, gaz, transports, alimentation, etc.). Or, tout cela peut changer dès lors que l’inflation s’accélère….
Revenons au Livret A et au Gouverneur de la Banque de France. Ce dernier, de par ses fonctions, collabore étroitement avec le ministre des finances, auquel il transmet des recommandations. C’est ainsi que les fluctuations de l’inflation sont observées sur une durée de six mois, et en fonction de l’orientation de son évolution, le taux du Livret A sera revu soit à la hausse soit à la baisse. En tout état de cause, l’objectif de ces modifications vise à maintenir le pouvoir d’achat des épargnants, a noté Christophe Noyer.